31/07/2008

Avec 520 dons de sang, René Fenet est un exemple trop peu suivi

2d1ca17888c2c59d4cb143871db7660b.jpg
Avec plus de 520 dons de sang à son actif, René Fenet, 64 ans, est le plus généreux donneur de Bruay-La Buissière. Un exemple pas assez suivi par ses concitoyens.
Sur sa carte de donneur de sang, l'EFS (Établissement français du sang), a comptabilisé 506 dons. Cette carte, René Fenet, 64 ans, la possède depuis 1970. Or, il est donneur depuis 1967. Il en manque donc quelques-uns. Aucun problème pour le donneur, qui n'aime pas la vantardise.

René a fréquenté l'École nationale de la santé publique de Rennes, après avoir obtenu son diplôme d'éducateur spécialisé. Il a ainsi travaillé dans des ESAT (Établissement et service d'aide par le travail), avant d'être directeur départemental des Papillons blancs, ces 12 dernières années. « Souvent, j'organisais des journées de collecte dans ces établissements. Les personnes handicapées mentales se sentaient valorisées. Mais c'est dorénavant interdit par la loi », déplore René.

La première fois que René Fenet a accompli ce geste généreux, c'était à Libercourt. Depuis, il a donné dans bien des villes de la région : Bapaume, Lille, Beuvry, Arras, et enfin Bruay-La Buissière, où il est revenu vivre il y a huit ans. « Partout où j'ai vécu, j'ai adhéré à l'association de donneurs de sang », raconte-t-il.

Mais René ne se contente pas de donner son sang. À l'heure où la rareté des donneurs est de plus en plus déplorée, il tente d'aider l'association à fidéliser les donneurs, ce qui n'est pas chose aisée. « Il est difficile de motiver les gens à venir une première fois. Mais ce que nous essayons de faire, tant bien que mal, c'est de les faire revenir. Il faudrait mettre en place un système de récompense », suggère-t-il.

Depuis toutes ces années, René a vu défiler les donneurs qui aident sans rechigner : « Généralement, ce sont de braves Français d'origine modeste, qui veulent faire un beau geste. Ça me touche. » M. Fenet s'amuse : « Parfois, des gens disent que je triche, que l'on ne peut pas donner son sang autant de fois dans l'année. » Son secret : les dons de plasma et de plaquettes, qui aident aussi les malades, notamment atteints de leucémie. Ainsi, il a été à Lille, l'un des premiers donneurs de plaquettes. Un médecin l'appelait à tout moment, en fonction des besoins d'un malade. « J'avais un employeur très compréhensif, je pouvais donc m'absenter dès que le médecin m'appelait. Quand on peut le faire, il ne faut pas hésiter », déclare-t-il, déterminé.

Pas de secret donc, pour motiver les gens. René Fenet confesse : « Personne dans ma famille n'a eu besoin d'une transfusion, je n'ai pas de motivation particulière. Je pense juste que donner son sang est un devoir de citoyen, comme voter. Mais comme le vote, certains le font, d'autres pas . »

08/07/2008

Deux bourses attribuées à l'école de journalisme de Lille

eb447226d243647c9c9e829e324bc071.jpgExceptionnellement cette année, l’Ajis a remis 5 bourses d’une valeur de 2000 euros chacune à des étudiants en journalisme. Sur critères sociaux, de motivation et de mérite, 2 des 5 étudiants récompensés suivent leurs études à l’ESJ Lille. Pauline Froissart et Camille Polloni font ainsi la fierté de l’école lilloise, et donc de la région. En effet, encore une preuve de la présence d’un certain prestige dans la région Nord-Pas-de-Calais qui abrite l’une des meilleures écoles de journalisme de France, et dont les étudiants raflent chaque année de nombreux prix et bourses. De plus, cette attribution de bourses, dont l’un des critères est le revenu des parents, prouve l’effort de mixité sociale dans cette école privée. D’ailleurs, l’opération de tutorat dans la région, qui vise à encourager les jeunes de toutes origines sociales à embrasser une carrière de journaliste, est une preuve supplémentaire de la « politique » de cette école.